DIVER’ANT

DIVER’ANT: Mobiliser la diversité végétale des vergers pour détourner les fourmis et améliorer le contrôle biologique du puceron cendré du pommier

FINANCEMENTS DU PROJET:

Budget total : 568 036 €

Budget PSH : 204 379 €

Financeur : Office Français de la Biodiversité

DURÉE DU PROJET : 3 ans : 2025-2027

RÉSUMÉ: Les hémiptères phloémophages, tels que les pucerons, cochenilles ou psylles, comptent parmi les ravageurs les plus nuisibles en agriculture, en raison des dommages directs qu’ils causent aux plantes cultivées et de la transmission de virus phytopathogènes. Ils sont la cible de nombreux traitements insecticides, nocifs pour la biodiversité et la santé. Les mesures de diversification favorisant la régulation par les ennemis naturels, tels que les arthropodes prédateurs et les parasitoïdes, constituent des alternatives prometteuses aux produits phytosanitaires. Cependant, la relation mutualiste fréquente entre ces ravageurs et les fourmis limite fortement l’efficacité du contrôle biologique. En échange du miellat, les fourmis repoussent, perturbent ou tuent les ennemis naturels des pucerons. Des mesures de diversification végétale à l’intérieur et autour des parcelles pourraient modifier la gamme de ressources disponibles pour les fourmis et réduire l’intensité de l’interaction mutualiste fourmis–pucerons, au profit des espèces aphidiphages. L’impact de ces mesures sur la fréquentation des colonies de pucerons par les fourmis et sur le contrôle biologique des pucerons doit être évalué, ainsi que les conditions de leur efficacité. Le projet Diver’Ant (Ecophyto-II+, 2025-2027) vise à tester cette stratégie dans les vergers de pommier contre le puceron cendré du pommier. La distribution spatiale des nids de fourmis et la dynamique saisonnière de leur butinage alimentaire (miellat, nectar, proies) par les principales espèces de fourmis mutualistes des pucerons seront analysées en fonction du niveau de diversification végétale. L’efficacité de bandes de féverole comme moyen de détourner les fourmis des pucerons, en leur fournissant du nectar extrafloral ou du miellat produit par des pucerons alternatifs, sera évaluée. En 2025, l’étude est conduite dans quatre vergers situés à Angers, Avignon (France) et Lleida (Espagne). Les données collectées permettront d’analyser l’impact des interactions fourmis–pucerons–ennemis naturels sur la dynamique des pucerons et de déterminer l’influence de la distribution de l’habitat dans les vergers sur l’abondance locale des fourmis. À terme, ces résultats constitueront la base du développement d’un outil d’aide à la décision pour l’implantation optimale d’infrastructures agroécologiques dans les vergers.

RÔLE DE PSH DANS LE PROJET:

L’unité INRAE-PSH contribue au projet Diver’Ant par son expertise dans l’analyse des profils biochimiques et moléculaires associés aux interactions trophiques et l’étude des communautés d’arthropodes en verger afin de mieux comprendre comment les fourmis interfèrent avec le contrôle biologique. Dans le WP2, des approches de chimie analytiques sont développés pour étudier la préférence alimentaire des fourmis (nectars extra-floraux, miellat de pucerons, proies) en fonction de la diversité floristique autour des colonies de fourmis. Dans le WP3, nous étudions la dynamique saisonnière des communautés d’arthropodes (fourmis, pucerons, ennemis naturels des pucerons) en lien avec l’implantation de bandes de féverole. Nous collectons les prédateurs de pucerons et analysons leurs ADN pour vérifier les changements d’alimentation en fonction de la présence de fourmis et l’évolution de la flore. Les suivis entomologiques et les échantillonnages sont réalisés dans des vergers expérimentaux (UE A2M) et chez des producteurs en Basse Vallée de la Durance (https://site-atelier-basse-vallee-durance.fr/) en lien avec le projet NextGenBioPest.

 

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