SuzoCarpo

SuzoCarpo: Luttes biologiques (acclimatation et conservation) contre Drosophila suzukii et le carpocapse des pommes Cydia pomonella

FINANCEMENTS DU PROJET:

Budget total : 354 763,12 euro

Budget PSH : 41 460 euro

 Financeur : Ecophyto II (OFB)

DURÉE DU PROJET : 3 ans (2023-2025)

 

RÉSUMÉ:

Grâce à des primo-introductions de parasitoïdes exotiques, couplées à des suivis post-introduction et à des approches de dynamiques des populations, le projet vise à (i) définir les conditions optimales pour acclimater des parasitoïdes pour lutter durablement contre les ravageurs Drosophila suzukii et Cydia pomonella, et (ii) préparer le large déploiement et l’intégration de ces deux méthodes alternatives de lutte dans les itinéraires techniques. Le résultat attendu est une forte diminution des densités de ravageurs, pérenne et sans coût pour les filières, permettant en retour une réduction notable de l’usage des pesticides.

RÔLE DE PSH DANS LE PROJET:

Myriam Siegwart est impliquée dans l’étude de la compatibilité des lâchers d’auxiliaires avec les (bio)pesticides
La régulation biologique peut être fortement affectée par l’usage de pesticides et par les filets d’exclusion, qui influencent la survie et la mobilité des insectes. Cette action vise à tester en laboratoire : (i) la toxicité des principaux pesticides utilisés en vergers, en agriculture biologique et conventionnelle, sur les parasitoïdes introduits M. ridens et G. cf. brasiliensis, et (ii) l’impact des filets plastiques utilisés en arboriculture sur leur capacité de déplacement. Les premiers résultats obtenus par INRAE PSH (toxicité de trois insecticides dont le spinosad sur M. ridens) seront étendus à d’autres produits, notamment les fongicides. Les tests permettront aussi d’évaluer la complémentarité entre filets et parasitoïdes, sachant que des adaptations du carpocapse aux filets ont déjà été signalées. Enfin, les résultats ouvriront la voie à la conception de dispositifs d’« augmentorium », permettant à la fois d’éliminer les foyers d’infestation (fruits infestés, bandes-pièges) et de favoriser la multiplication des parasitoïdes introduits et des auxiliaires indigènes.

Bertrand Gauffre, Claire Lavigne et Pierre Franck sont impliqués dans la caractérisation des facteurs influençant l’établissement et la diffusion de Mastrus ridens :
Il s’agit d’identifier les facteurs écologiques, climatiques et agronomiques déterminant le succès d’implantation de M. ridens. Entre 2019 et 2021, ce parasitoïde a été introduit dans 57 vergers en France. Le suivi post-introduction repose sur l’utilisation de bandes-pièges, de larves sentinelles et sur une méthode innovante de recapture des mâles par phéromone. À l’échelle nationale, ces suivis seront complétés par des observations de dégâts sur fruits, tandis qu’à l’échelle locale (site atelier Basse Vallée de la Durance), un échantillonnage intensif dans les vergers de lâcher et leurs alentours permettra d’évaluer l’influence des pratiques agricoles, de la structure paysagère et des infrastructures agroécologiques sur l’installation du parasitoïde. Tous les parasitoïdes émergents seront identifiés par analyses morphologiques et moléculaires, et des cartographies paysagères permettront de relier la composition des communautés aux contextes environnementaux. Des analyses statistiques permettront de déterminer les facteurs (pratiques, paysage, génétiques) favorisant l’établissement et la diffusion de M. ridens. Enfin, les données historiques disponibles sur le site atelier seront mobilisées pour analyser l’effet de la structure spatiale et temporelle du paysage, des interactions entre espèces et de l’abondance du carpocapse sur la diversité et la stabilité des communautés de parasitoïdes en général.

PARTENAIRES DU PROJETS:

INRAE ISA, INRAE HORTI, IFPC, Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes, GRCETA, La Pugère, SudExpé, CTIFL